Dans un récent post sur le dossier Paysage de Télérama, j’évoquais un peu rapidement le Land art, en y assimilant les châteaux de sable.
Bon, c’est un peu abusif de parler de Land art, tant qu’il n’y a pas démarche artistique.
Petit inventaire : il y a les trucs purement involontaires, comme les paysages agricoles, les roundballs de foin ou les bâches noires sur lesquelles on plante les échalotes, comme ci-dessous devant les clochers de Saint-Pol-de-Léon.
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Il y a les épaves, les engins de pêche, les câbles échoués qui viennent donner une autre dimension au paysage, par les dessins qu’ils forment et par l’histoire qu’ils racontent.
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Ci-dessus, un engin de pêche à la coquille saint-jacques au Kernic, à Plouescat
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Ci-dessus, un flotteur échoué à Trévou-Tréguinec
Il y a les actions plus volontaires, comme les châteaux de sable ou les empilements de galets, qui sont très à la mode en ce moment sur les côtes bretonnes. Les artistes d’un jour ont conscience de l’aspect éphémère de leur construction, et là on commence à toucher réellement au Land art.
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Empilements de galets à Quiberon (ci-dessus) et à la presqu’île Saint-Laurent à Porspoder (les deux photographies ci-dessous)
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Contrairement à mes « ready-made » trouvés sur la plage, le Land art est donc une démarche artistique. Pour voir du vrai land art en bord de mer, magnifique et très accessible :
http://jimdenevan.com
Je suis attiré également par Richard Long qui fait du Land art en marchant, mais son site est moins joli :
http://www.richardlong.org
Attention toutefois : aujourd’hui, la mode est au Land art écologique, qui utilise les matériaux trouvés sur place, très « cabane dans les bois » et qui pousse à la réflexion sur l’avenir de la planète.
C’est sympathique. Mais le Land art, c’est d’abord une expression artistique dans le paysage naturel ou urbain. Christo a utilisé de la toile, des parasols, Robert Smithson a travaillé avec des miroirs, de la glu et du béton.
C’est cet art-là qui m’intéresse, plus radical, plus violent même. Les grafs et tags, qui finalement relèvent de la même pulsion, si ce n’est de la même réflexion, m’intéressent tout autant, même sur la plage.
Si vous voulez en voir d’autres exemples, j’y consacre mon « expo du mois » sur le site Photolegende.
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Ci-dessus, un tag à l’îlot Sainte-Anne, à Saint-Pol-de-Léon, offre une « mise en abyme » dans le « vandalisme » : il est supposé détériorer une construction qui, en définitive, est venue (dans les années soixante) tout autant vandaliser ce qui devait être une île sauvage et préservée, pour faire un centre nautique et une plage artificielle. N’y voyez aucune dénonciation de ma part : l’ensemble (digue, plage, tag…) m’enchante.