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Perception de la profondeur (suite)

Dans mon précédent article, je présentais des formes élémentaires pour faire quelques expériences sur la perception visuelle de la profondeur et du relief.

Voici une vidéo, trouvée sur Dailymotion, qui montre une expérience plus élaborée. Une construction un peu bizarre, en deux plans, semble-t-il, apparaît, sous un certain angle, comme une maison. Un effet curieux indique qu’il se passe quelque chose d’anormal : plus la caméra se déplace vers ce qu’on croit être la façade, plus le pignon apparaît de face. Arrivé à un certain angle, à la fin de la vidéo, tout bascule : ce qu’on croyait être une façade extérieure était en fait peint sur un panneau intérieur.

Si vous ne comprenez pas bien l’objet qui veut se faire passer pour une maison, regardez cette ambulance de carton : l’effet est le même, la vidéo est plus explicite.

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Perception de la profondeur

Les traces dans le sable offrent un terrain d’expérience sur la perception de la profondeur et du relief. Jai déjà parlé de ce phénomène dans un article « Lumière de gauche, lumière de droite« . Mais j’avais triché, en retournant une photographie comme dans un miroir.

Aujourd’hui, je vous propose de nouvelles expériences. Ma Photo du lundi du 18 février offre un autre petit jeu. Si vous n’êtes pas (encore) abonné (s’abonner ici), vous pouvez la voir sur Google Maps à cette adresse. Je vous la donne ici, mais retournée, cette fois de 180 ° (suspendue à l’envers, pour être clair). Moins de triche, puisque cette photographie prise du dessus a l’orientation qu’on veut bien lui donner. Le résultat est tout à fait différent.

un monstre sur le sable de la plage d'Esquibien

Voici une autre expérience : Les photographies ci-dessous sont prise sur la grève du Man, à Saint-Pol-de-Léon. Cette fois, la lumière vient de droite, et les formes sont présentées dans un sens logique d’écoulement si vous voyez des rigoles creusées dans le sable, d’élévation si vous voyez en relief des formes à l’allure végétale.

Sillons dans le sable de la grève du Man à Saint-Pol-de-Léon

Alors, que voyez-vous ? Des sillons ou des bosses ?

En fait, vous pouvez voir les uns ou les autres suivant le réglage de votre regard. Essayez, jouez avec ces photographies, cachez-en une partie, quittez-les des yeux, revenez les voir, regardez-les à différentes distances…

Je me suis intéressé à ces phénomènes lors de nombreux stages avec Guy Humbert-Droz, qui enseignait la perception visuelle à l’université d’arts plastiques de Rennes. Selon lui, la pupille participe à cette perception de la profondeur. Il nous apprenait à maîtriser ce réglage pour voir à volonté le monde en creux ou en bosses. Attention : il ne s’agit pas d’illusions d’optique : que la forme réelle soit en creux ou en bosse, ce qui arrive à l’œil est identique. C’est l’interprétation qu’en fait le système visuel (cerveau compris) qui change. Ce qui ouvre bien des perspectives…

Mais on n’est pas là pour faire de la science. Juste pour s’amuser. Je termine donc avec une image Zoomify que vous pouvez agrandir à volonté (avec les petits boutons + et – en bas du cadre).

Si vous aimez ce genre de photographies, allez voir sur ce blog ma galerie “La Bretagne vue du ciel

Je propose également quelques cadres sur ce thème sur la boutique Photolegende.

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Petite grande marée : une coque, une palourde, une poignée de bigorneaux

pêche à pied dans les herbiersJe ne suis pas un grand spécialiste de pêche à pied. Cette activité exige une organisation que je n’ai pas : bottes, voire cuissardes, panier, croc, couteau et autres haveneaux. Mais j’ai tout de même ça dans le sang. Un coefficient de 97, ce n’est pas exceptionnel, mais par un si joli dimanche de février, ça me démange.

Plus que le butin, c’est le spectacle qui m’intéresse. Quoique… On pense toujours au homard coincé dans un rocher, sur lequel on serait le premier à tomber…

Je suis donc parti, léger et court vêtu, Continuer la lecture de Petite grande marée : une coque, une palourde, une poignée de bigorneaux

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Jeux de trames : Pierre Étaix à la rescousse

Laurel et Hardt par Pierre ÉtaixUne réponse à mes interrogations sur les trames photographiques m’est apportée par Pierre Étaix, publié par Cabu dans sa rubrique « La méthode à Cabu : si vous savez écrire, vous savez dessiner » dans Charlie Hebdo du 6 février 2008. Je reproduis ici ce dessin, en tout petit format, pour des raisons de droits d’auteur, et j’y joins un détail, la bouche et le bas du nez de Stan Laurel. La petite taille des images n’enlève rien à la démonstration, au contraire. Continuer la lecture de Jeux de trames : Pierre Étaix à la rescousse

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Jeu de trames photographiques

Alexis Gourvennec, président fondateur de la Sica de Saint-Pol-de-Léon

Réflexion sur les effets de trame d'impressionLes effets de trame m’ont toujours fasciné : une grosse trame détruit les détails, mais sous certaines conditions d’observation, on a l’impression que l’œil les reconstitue.

La trame, c’est une contrainte pour le photographe, un pis-aller qui permet de simuler des nuances de gris avec une encre noire. Pour un graphiste, la trame peut être une source de création. C’est le cas pour cette photographie d’Alexis Gourvennec, que notre agence de communication (“Expression SARL”, voir notre site www.expression-bretagne.com) vient d’installer au marché au cadran de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, en hommage à son président fondateur disparu l’an dernier.

Nous avons choisi une photographie extrait d’un film des années soixante, qui exprime bien les talents d’orateur et l’incroyable énergie d’Alexis Gourvennec. Problème : cette image de petite dimension était de mauvaise qualité technique. D’où l’idée de lui appliquer une grosse trame, qui gomme les défauts, garde l’essentiel et donne en plus l’idée d’imprimé, de vieux journal, ce qui met en avant le rôle historique du personnage.

L’effet produit est celui que nous attendions : de près, l’image semble être une déco graphique, un jeu de blanc et de noir. Lorsqu’on s’éloigne, la trame s’efface, le visage apparaît comme par magie.

Plus étonnant : j’ai photographié notre installation, et dans le viseur du reflex, l’image était étonnamment précise. L’effet est vraiment bluffant. On a vraiment l’impression de voir des détails qui n’existent pas sur l’image tramée. C’est en cela que cette expérience m’intéresse, en tant que photographe qui s’intéresse au fonctionnement de la vision. Comment se-fait-il qu’en regardant cette photographie de loin, je distingue parfaitement des détails (les yeux clairs, les plis de la paupière) qui n’existent pas lorsque je regarde de près ?

Si quelqu’un a des explications à m’apporter sur ce phénomène optique, je suis preneur ! En attendant, je vous mets quelques photographies qui donnent une idée du phénomène, quelques détails pour visulaiser la trame, et une image Zoomify, dans laquelle vous pouvez zoomer pour vous faire votre propre idée. Phénomène complémentaire, dans zoomify, l’image est floue pendant un certain temps après avoir zoommé, ce qui donne encore une vision différente. Vous, je ne sais pas, mais moi je resterais jouer pendant des heures avec cette image pour comprendre ce qui arrive à mes yeux !

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