Retour sur Quiberon : après la douceur de la dune de Plouharnel,
voici la côte justement nommée « sauvage »,
la partie exposée plein ouest de la presqu’île.
Si vous voulez regarder de plus près cette tortue embourbée dans le roc
ou ce dragon qui plonge, là-bas, au fond à gauche,
cliquez sur la photographie pour l’agrandir.
Les récentes grandes marées ont grignoté la dune, faisant apparaître de belles coupes de terrain, des racines d’oyat, des coulées de sable, des crevasses, des falaises, des grands canyons, des mesas…
Bref, un régal pour qui aime rêver un peu.
La dune ? Oh ben, elle se refera au prochain coup de vent. C’est ce qui en fait le charme, sa mouvance perpétuelle.
Toujours à Plouharnel, presqu’île de Quiberon, côté dune.
J’aime les ganivelles, leur nom, leur ombre.
J’aime les plantes qui sortent de ces sables,
résistent au vent, au mouvement ambiant.
On aimerait comme elles se fondre dans la dune.
Pour entamer une série de photographies prises sur la Presqu’île de Quiberon, voici la plage de Plouharnel.
Ce pourrait être n’importe quelle plage, me direz-vous.
Pas sûr : ces éphémères reliefs, à chaque marée renouvelés, sont différents sur chaque plage : la nature du sable, son grain, sa couleur, la pente, la configuration des lieux, l’exposition aux vents, aux courants, aux marées, tout cela crée une signature.
Avec un peu d’entraînement, je pense qu’on pourrait reconnaître chaque plage à partir de ses formes qui pourtant, d’un jour à l’autre, ne seront jamais les mêmes.
Visite douloureuse aux terrains de jeu de mon enfance…
Ils ont grillagé ma dune,
construit des maisons, des parkings, des ronds-points, des trottoirs,
oui, des trottoirs !
des escaliers pour descendre à la plage,
ils ont détruit les chemins creux,
les champs de patate où l’on traquait le doryphore
ils n’ont pas osé casser le puits
mais ils l’ont grillagé condamné.
MAIS
ils n’ont pas touché au ciel, pas touché à la mer,
aux rochers, à la marée.
