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La Photo du lundi 25 mars 2013 : le Sillon noir, hommage à Kersalé

Une photographie du Sillon noir, à Pleubian, en hommage à Yann Kersalé. Le Sillon noir est en effet l’une des stars de son exposition aux Capucins à Landerneau (Fonds culturel Hélène & Édouard Leclerc).

Le sillon noir à Pleubian

Une exposition incroyable, que j’ai visitée ce week-end. Yann Kersalé travaille le paysage par la lumière, réalisant sur place (au Sillon noir, au phare de l’île Vierge, dans le gouffre d’Huelgoat…) des installations éphémères, nocturnes et lumineuses. Dans cette expo, il essaie d’en montrer la trace. Il « essaie », car c’est bien évidemment mission impossible. Et il réussit, car il a l’intelligence de ne pas en montrer un simple film. Il crée une nouvelle installation, une sublimation de l’original, une interprétation qui constitue une sculpture dans laquelle on peut entrer. Une « sculpture géo-poétique », comme il le dit dans le film présenté à l’exposition.

Une expo à ne pas manquer, donc. Prévoyez plusieurs heures de contemplation. Pour vous donner une idée, ci-dessous, je me suis réalisé un autoportrait dans la black-box « Profondeurs ».  Une fabuleuse sensation d’immersion.

Expo jusqu’au 19 mai 2013, voir le site.

Le sillon noir à Pleubian

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La Photo du lundi 18 mars 2013 : mystérieuses jetées (suite)

L’ancien port de Roscoff, juste devant la station biologique.

Au premier plan, une petite cale adossée au quai ; en face sur la droite, c’est l’île de Batz ; sur la gauche, les rochers sur lesquels s’accrochent les jetées dont je vous ai parlé il y a quinze jours ; encore derrière arrive un grain qui va tremper le photographe s’il reste trop longtemps rêver devant ce paysage…

Vous avez été plusieurs à me donner des informations sur ces mystérieuses jetées découvertes à marée basse, voire très basse. Deux commentaires sur l’article me donnent la solution de l’énigme : “Avant la construction de l’estacade, c’est là que nous montions, à marée basse dans une barque à rames qui nous acheminait jusqu’à la vedette ancrée un peu plus loin, là où il y avait suffisamment d’eau pour éviter qu’elle ne s’échoue, raconte Prigent. C’était une belle balade, de traverser la grève, été comme hiver, pour arriver jusqu’à ces cales qui disparaissaient à marée haute. Une autre époque !”. Même explication donnée par Danièle : “Pour ces deux cales, elles servaient à prendre le bateau pour l’île de Batz à marée basse, jusqu’à la construction de l’estacade. Je me souviens bien des touristes, les pantalons retroussés, qui cheminaient sur l’estran. Des petits malins proposaient leurs bras et leurs brouettes pour charroyer les valises (et parfois les dames).”

Ces explications me comblent, car j’avais un souvenir personnel inexplicable : au cours d’une promenade scolaire (probablement en CP, avec M. Derrien, instituteur à Morlaix), j’avais cette image d’une traversée à pied jusqu’à l’île de Batz. Depuis, j’ai vérifié plusieurs fois : même par très fort coefficient, on ne peut pas traverser à pied sec. Voilà donc la clef de ce mystère supplémentaire : c’est cette longue traversée de la grève qui m’avait marqué…

Merci à ces correspondants, merci aussi à Jean-Michel, qui me signale par mail que des pêcheurs à pied entretiennent ces cales.

 

Le très très vieux port de Roscoff