Petites vagues de marée montante sur le sable. Doucement, elles approchent, elles forme un rouleau, qui vient gentiment éclater à quelques mètres du bord. Le moment précis de l’éclatement roule le long de la plage, ce qui donne un bruit continu, dans lequel cependant on distingue son éclatement à soi, celui qui a lieu là devant. Puis la vague glisse sur le rivage, vient finir un petit peu plus loin à chaque fois. Un petit bruit de léchage avance sur le sable, vient dans les recoins, mais pas vulgaire, gentil plutôt, parfois un peu plus fort. Pendant ce temps, bien sûr, la suivante a éclaté, puis encore la suivante. Parfois un petit tout petit répit. Une demi-seconde suspendue. Une respiration, un soupir. Parfois un recul, rare, un sanglot, comme font parfois les enfants après avoir pleuré, après avoir été consolé.
De temps à autre une vague plus violente, comme pour rappeler que là, je suis sage, mais bon, si je voulais… Le doux éclatement se révèle alors tonnerre imposant.
Ci-dessus, vagues à Santec. Ci-dessous, vagues au fond de la baie à Locquirec.