Un commentaire posté il y a quelques mois déjà me fait un gentil reproche : « La mer, la mer, la mer,… wouai, d’accord c’est beau, mais la Bretagne ce n’est pas que la mer !… Vous devriez prendre inspiration en Argoat, ses rocs, ses forêts, ses ciels de traîne sur la campagne, ses chapelles sculptées dans le granite gris au milieu des landes de bruyères et d’ajoncs, ses vallons verdoyants enchâssés dans les haies de chênes et hêtres rougeoyants à l’automne, etc. »
Mais à partir de quand la Bretagne est-elle centrale ? Dès qu’on ne voit plus la mer ?
J’aime aussi ces autres bretagnes, plus difficiles à photographier que la Bretagne côtière. Bien sûr, il y a la montagne, son aridité spectaculaire. Mais comment montrer la Bretagne intérieure active, dynamique, profonde, généreuse, musicienne, danseuse ? Comment montrer la richesse (intérieure) de ses habitants ? Comment la montrer sans tomber dans les clichés ? La Bretagne intérieure, c’est celle qu’on porte en soi… Elle ne se livre pas comme la mer impudique se livre, se donne, s’abandonne.
En voici quand même un échantillon, une photographie prise à l’occasion d’une pause en musique du Tro Menez Are, il y a quelques années, du côté des landes du Cragou.
Le Tro Menez Are fête ce jeudi 8 mai 2008 son vingtième anniversaire. Si la randonnée vous tente, tous les renseignements sont sur leur site. Cette année, ça se passe autour de Commana (photo ci-dessous, on aperçoit le clocher au fond dans la lumière).
Je propose aussi quelques triptyques de Bretagne intérieure sur le site Photolegende, suivez ce lien pour les voir.