Je reçois une pub pour DxO, logiciel de traitement d’images : “Retrouvez en numérique la magie des films argentiques ! » De quoi s’agit-il ? De donner un air de Kodachrome ou de Tri-X aux photos numériques… Quelle pitié ! On a même un site de démonstration, ça vaut le coup d’œil : www.dxo.com/fr/photo/filmpack/available_film_looks
On peut même — exemple à l’appui — simuler, je cite « le rendu couleur d’un film avec le grain d’un autre ». Qu’est-ce que cela signifie au juste ? Cumuler les défauts ? Moi qui pensais que le numérique libérait les photographes !
Quleques suggestions de filtres :
– simuler qu’on a oublié de charger une pellicule dans l’appareil,
– simulation du film voilé parce que le dos s’est malencontreusement ouvert
– simulation de rayures sur les ektas en retour de (mauvais) laboratoire
– simulation de Kodachrome 25 perdu par la Poste, pardon les PTT
– simulation de superposition de 30 photos parce que les perforations ont lâché et qu’on ne s’en est pas aperçu
– simulation de vieux négatifs atteints par la moisissure
– simulation de 36 photos complètement grillées parce qu’on a oublié de régler la sensibilité (en ASA ou en DIN, je vous le rappelle).
Bon, c’était juste un billet d’humeur d’un photographe qui ne regrette pas ce que l’on se complaît à nommer « argentique » et qui n’est (n’était ?) que « chimique ».