Sortilège à l’île Grande

À chaque fois que je vais à l’île Grande, c’est tempête. Même si ça n’est que la deuxième fois, ça fait un peu sortilège…

Ce qui est sûr, c’est que l’île est magique : en faire le tour, c’est comme un tour de Bretagne. D’abord le paysage douceâtre des prés salés, petit port tranquille, village aux maisons imbriquées, petite jetée sympa… On est encore tournés vers le continent.

Puis on arrive en face d’un îlot, Aganton, séparé de l’île Grande par un chenal qui se découvre à marée basse (il faudra que je revienne). Là, les vagues, restes de la tempête d’hier ou prémices de celle de la nuit prochaine, les vagues géantes s’engouffrent et font le spectacle. Au-delà, on est au large. Plusieurs pointes se succèdent. On y trouve une ruine eventrée, des restes de carrière, des millefeuilles de granit.
La plage de Porz Guen m’offre une pause bien abritée, en compagnie d’une aigrette, d’un corbeau et d’un goéland.
Au passage, quelques ajoncs en fleur, petit miracle de janvier qui sent bon le miel, des agencements de pierres qui confirment le sortilège, des chemins à l’allure très îlienne, de nouveau les prés salés…

Le tour de l’île m’a fait l’effet d’un mois de vacances en quatre heures de marche. Avec ma manie d’aller fouiner dans les rochers, je vais moins vite. Comptez donc deux ou trois heures…

L’île Grande est située à Pleumeur-Bodou, en Côtes d’Armor. Le site Photolegende vous propose quelques triptyques d’une autre tempête sur l’île Grande.

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